mardi 31 août 2010

New York - Candy Hotel

Il est 3h20 du matin et je suis déjà réveillé depuis une heure. Impossible de me rendormir. Je pense que je vais bientôt sortir et faire une grande marche pour voir Manhattan se réveiller.

La journée d’hier ne fut pas de tout repos. Après le vol, les formalités douanières ont été très longues. Je suis ensuite allé récupérer la voiture. Ils m’ont donné une espèce de cube sans coffre et sans plage arrière pour cacher le matériel. Je dois donc retourner aujourd’hui à JFK pour qu’ils me la changent.

La route vers Manhattan fut assez cocasse. J’avais oublié qu’aux USA on se repère souvent par rapport à des avenues ou à des boulevards correspondant aux zones géographiques des villes bordant l’autoroute ou la voie rapide. Le seul problème est que je ne dispose, pour l’instant, d’aucune carte détaillée (juste une carte globale des USA). Après avoir vu un seul panneau Manhattan à la sortie de l’aéroport, le ballet des embranchements et des bretelles d’autoroute à commencé. J’ai donc pris des directions au hasard… Et le hasard faisant mal les choses, je me suis retrouvé dans des banlieues bien glauques. Heureusement, j’ai trouvé une petite épicerie / débit de boissons avec des gens patients qui m’ont expliqué en détail la route. J’ai donc pu atteindre Manhattan vers 20h00.

 Je dois dire que conduire dans New York soleil couchant est un souvenir que je n’oublierai pas. L’arrivée d’abord,  avec ses buildings lointains, puis se retrouver ensuite entre les taxis de Manhattan, traverser Times Square, rouler sur Broadway. C’était magique.

Le prix du parking pour la nuit (35$) l’est un peu moins.

J’ai ensuite fait une grande ballade dans la ville luttant contre le sommeil et me disant que, du coup, j’éviterai ainsi de me réveiller aux aurores.  Raté…

Le programme du jour : aller acheter 3 pieds de micro, changer de voiture et quitter New York. Je me suis dit hier soir que, décidément, New York n’était pas vraiment l’Amérique. C’est une ville spéciale. Et  même si j’adore cet endroit, il ne correspond pas à ce que je suis venu chercher ici.
5h44, je profite d’une connexion dans un bar ouvert jour et nuit pour poster ce blog… Il fait toujours nuit sur Manhattan. Mon voisin dort. Je pense que je vais avoir besoin de beaucoup de café aujourd’hui. 

lundi 30 août 2010

Aéroport Charles de Gaulle – Vol AF 006 destination New York

Les bagages sont partis en soute. J’espère qu’ils arriveront entiers (surtout ma guitare acoustique). J’ai dû batailler avec le poids pour pouvoir faire rentrer tout le matériel dans les 23 kilos autorisés. J’ai pris pas mal de choses lourdes et fragiles en bagage à main. J’ai eu mon petit moment de fierté personnelle lorsque j’ai mis mon bagage principal sur le tapis. Il affichait 23.00 kilos (et pas un gramme de plus…).

Je suis dans la zone d’embarquement, face à l’A380, qui me conduira, si tout va bien, vers New York. Je dis « si tout va » bien car je déteste l’avion (et puis laissons également un peu suspense...).

Motor Hotel est lancé. Je me prépare à vivre un mois sur les routes américaines. Je me prépare également psychologiquement à manger des hamburgers-frites pendant ces 30 prochains jours. C’est aussi l’un des objectifs de ce projet : passer de 65 à 90 kilos pour pouvoir enfin boxer dans la catégorie des poids-lourds…

vendredi 6 août 2010

Présentation du projet

Raymond Depardon, Errance, 2000 Seuil
Je n’envisage jamais une chanson comme un exercice de style. Prendre un sujet au hasard, écrire ou composer sans une implication totale ne m’a jamais intéressé. Lorsque je choisis un sujet, j’ai besoin de le vivre. Vivre avec lui pendant des jours s’il s’agit d’une chanson, pendant des mois s’il s’agit d’un disque. Je cherche l’immersion.
C’est pourquoi, le 30 août prochain, je vais partir aux Etats-Unis. J’emporterai avec moi mon matériel. L’idée est d’enregistrer mon prochain album lors d’une traversée du pays, sans plan de voyage, en suivant la route telle qu’elle se présente. L’errance solitaire comme base du projet. La seule contrainte sera d’enregistrer toutes les chansons dans les lieux où elles auront été écrites, c'est-à-dire dans des chambres de motel. Chaque chanson aura donc sa signature sonore. L’objectif est de laisser la fiction de côté pour écrire et composer une sorte de documentaire ou carnet de voyage en musique. Parallèlement à l’enregistrement de cet album, je ramènerai des images pour préparer l’aspect scénique (notamment les projections video lors des concerts) et l’habillage du site internet qui sera consacré à cet album.

Je tiendrai ce blog durant mon périple. Je posterai quelques impressions, des photos... Abonnez-vous dès maintenant si vous le souhaitez via le flux RSS ou par newsletter.