Voilà, c'est la fin. La journée d’hier fut surtout une journée de travail (jusqu’à une heure avancée) et je n’ai donc pas pris le temps de poster un petit message sur le blog. Demain, un Boeing 747 me ramènera vers la grisaille parisienne. Motor Hotel, version voyage, se termine avec forcément un peu d'émotion. Ce fut une belle aventure, une expérience forte que de traverser un pays continent en solitaire. Il y a eu des moments superbes de solitude, au milieu de paysages incroyables. Il y eut des moments de solitude plus difficiles, comme ce dimanche à Garden City, où je me suis senti comme un skipper au milieu de l’Atlantique. J’ai fait de très belles rencontres avec mon anglais approximatif. Des gens ou des histoires qui m’ont touché. A l’arrivée, je me dis que je n’ai pas traversé l’Amérique mais des Amériques avec des cultures et des ambiances très différentes tout au long de ce voyage. Le point commun fut la grande gentillesse des personnes croisées. A aucun moment, je ne me suis senti en danger ou face à des attitudes agressives. Enfin, cette errance solitaire fut aussi un vrai voyage intérieur lors de ces 8200 kilomètres d’asphalte.
Si Motor Hotel, version route, est terminé, Motor Hotel, version disque, est loin d’être achevé. J’ai beaucoup de matière. Certaines chansons sont finies et doivent être finalisées, notamment avec la sélection des différentes prises de son et le mixage. D’autres chansons sont très avancées mais il y a des choses sur lesquelles je veux revenir, notamment sur les textes. Certaines idées demandent du recul pour pouvoir les dire comme je le souhaite vraiment. J’ai parfois tourné longtemps autour d’une phrase sans parvenir à trouver les mots justes pour mettre en forme mes idées. Et seul le recul permettra de trouver ces mots. Enfin, d’autres chansons sont encore en friche. J’ai beaucoup écrit pendant ce voyage et certaines idées ou sentiments sont couchés sur le papier mais ne sont pas encore écrits au format chanson (j’ai souvent la musique mais le texte doit maintenant s’adapter à cette musique). Donc, beaucoup de matière, beaucoup de prises réalisées dans les chambres de motel et un gros travail qui s’annonce maintenant pour finaliser tout ça. Je vous donne donc rendez-vous dans quelques mois pour la sortie de l’album.
Pour terminer, je remercie du fond du cœur Yvan Taïeb, mon producteur, pour m’avoir permis de vivre cette aventure.
Merci également à Gaëlle Gouinguené, de Leica France, pour le prêt de ces deux superbes appareils que sont le X1 et le Vlux 20.
Merci à Mogar France pour cet appareil formidable qu'est le Zoom H4N qui m’a permis de prendre des ambiances sonores ici et là.
Merci à Marie, pour tout.
Enfin, merci à vous, lecteurs familiers ou anonymes de ce blog qui m’avez suivi pendant tout ce périple.
Et puisqu’on est à San Francisco et que tout est permis : je vous embrasse.
Bertrand Boulbar